Peut-être avez-vous entendu parler des bouffées de chaleur. Pudiquement, parfois, on dit « j’ai mes vapeurs ».
Il y a celles qui sont trop jeunes pour savoir et qui pouffent de rire quand on leur en parle. Ce n’est pas pour elles, c’est un truc de vieille.
Il y a celles qui en ont depuis déjà un moment et qui disent « tu verras …. ». Elles t’expliquent ce qui leur arrive avec des mots très justes (mais ça, tu t’en rends compte après). Les réactions autour d’elles sont soit horrifiées « nooooon, c’est comme ça …. mais c’est horrible ! moi j’en aurais jamais ! » soit semi amusées « ooooh, tu crois pas que t’exagère un peu …. »
Et il y a celles, comme moi qui, un beau jour, vivent l’Expérience. Un jour, tu te retrouves à la merci d’hormones qui décident de manière complètement anarchique comment ton corps va réguler sa thermie.
Décortiquons un peu l’expression « bouffée de chaleur ».
Bon, « chaleur », ça en général tout le monde voit bien. C’est juste le degré de chaleur que l’on n’imagine pas. Eh bien c’est comme si vous aviez 40° de fièvre (je dis ça parce que la chaleur vient de l’intérieur de votre corps).
Prenons maintenant le mot « bouffée » : rien à voir avec la nourriture, ni avec le coté gonflant d’une robe. Non, il s’agit, selon le dictionnaire Larousse, d’une poussée brusque et fugitive d’une sensation. Brusque, je confirme. Deux secondes avant la fameuse bouffée, tout va bien, vous êtes fraîche et pimpante et patatras la voilà, la bouffée.
A toutes celles qui se demande si elles sauront reconnaître une bouffée de chaleur, je leur répond « OUI vous saurez ! ». Ce n’est pas le genre de chose où l’on se pose la question. Quand vous avez une bouffée de chaleur, il n’y a pas de doute. Avec un peu d’expérience, vous verrez, vous les sentirez monter (vous aurez alors 5 secondes pour vous préparer). Là, où je suis plus dubitative, c’est sur le côté fugitif. Je suis ok sur le principe qu’on ne peut pas la retenir, une fois que le processus est lancé, il faut le laisser aller jusqu’à son terme. Par contre, la bouffée ne disparaît pas toujours très vite. Il faut tout de même plusieurs minutes pour que tout revienne à la normale, et parfois plusieurs minutes ça parait une éternité
Encore un peu d’explication avant de voir les solutions possibles. Il y a deux genres de bouffées de chaleur : les sèches et les humides.
Les bouffées sèches se manifestent par une sensation de grande chaleur qui envahit tout votre corps mais vous ne transpirez pas outre mesure (enfin, un peu quand même et là il vaut mieux avoir un bon déo). Il se peut même, que si cela vous arrive en plein air en hiver, vous vous retrouvez entourée de vapeur tel un cheval ci-dessous.
Les bouffées humides sont d’un autre niveau. Non seulement vous avez très chaud mais en plus … votre corps se liquéfie. Tout votre corps se met à rejeter par tous les pores de votre peau une quantité incroyable d’eau.
Pour ma part, les bouffées humides sont celles de la nuit et les sèches sont celles du jour.
Ayant à peine plus de 40 ans, je trouvais ça un peu trop tôt et j’ai cherché des solutions naturelles pour vaincre ses fichues bouffées. En voici trois qui fonctionnent :
- j’ai commencé par une « recette » conseillée par Julien sur son blog L’essentiel de Julien : il s’agit de prendre chaque matin 2 capsules d’huile d’onagre et d’appliquer chaque soir une goutte d’huile essentielle de sauge sclarée sur le plexus solaire et deux autres gouttes au bas du dos. Pour mon cas, les effets bénéfiques se sont faits sentir en moins d’une semaine mais je ne supportais pas l’odeur de l’HE de sauge, j’ai dû arrêter.
- puis sur les conseils de ma pharmacienne, je suis allée voir un acupuncteur. Au bout de deux séances, les symptômes ont disparus et mon cycle menstruel est reparti.
Parfois, j’ai encore quelques vapeurs sèches. J’ai remarqué que le stress et qu’un abus de caféine et de théine n’y étaient pas étrangers. Pour ces situations, j’ai la solution Fleur de Bach (recommandée par un collègue, elle aussi concernée par la chose). Il existe un mélange spécial ménopause à prendre selon deux modes d’utilisation soit 4 diluées dans un verre à prendre au moment de la bouffé soit 16 gouttes dans une bouteille d’eau à boire tout au long de la journée.
Enfin, si vous n’avez rien sous la main, il reste toujours la bonne vieille solution de l’éventail !