En 1912, le Docteur Henri Lelièvre, rentre à Sées, après des études médicales à Paris et un stage d’Internat à l’hôpital maritime de Berck, où il se passionnera pour les patients atteints de maladies osseuses. Il souhaite proposer les mêmes traitements en Normandie,dans sa ville d’origine. Il pense que l’air vivifiant de la ville de Sées, proche de la forêt d’Ecouves, et l’héliothérapie seront excellents pour les patients.
A la sortie de la ville, la communauté des Sœurs de La Providence dispose de locaux inoccupés . Avec l’appui de Mère Marguerite Vivien, la Supérieure de l’époque, il va ouvrir un Institut orthopédique, qui recevra à la fois des malades marchant difficilement et d’autres immobilisés.Des religieuses prennent la responsabilité de ce nouvel Institut et assurent les soins.
- Communauté de la Providence vue de la rue Auguste Loutreuil
- Principaux bâtiments
- Cour et bâtiments coté est
Le 21 juillet 1913, une première petite fille de 8 ans ½, atteinte du mal de Pott, consulte le Docteur Lelièvre. Les malades accueillies ensuite présentent des déformations osseuses congénitales ou acquises, des scolioses, des pieds-bots …
Trois mots caractérisent les traitements pratiqués à Sées, à l’instar des meilleures techniques de l’époque : immobilisation – héliothérapie – gymnastique.
- L’ascenseur
- La salle de gymnastique
- séance d’héliothérapie
- gymnastique en plein air
On distingue 2 catégories de malades : les » brancards » et les « marchantes. » Pour ne pas décevoir l’attente des jeunes et de leur famille, le Docteur prescrivait d’emblée une longue immobilisation.
- La sieste des valides
- La galerie de cure
- La jardin d’hiver
Les petites malades bénéficient d’un cadre de vie agréable et elles reçoivent une éducation scolaire et religieuse.
- Ecole en plein air
- Classe en plein air
- Allée menant au jardin
- Bosquet et entrée des jardins
- Autour du bassin
Pour que la Province ne prenne du retard sur la capitale, un collègue, ami d’Henri Lelièvre, lui aussi ancien de Berck, le docteur Jean-Charles Denet, vient régulièrement mettre son ami au courant des avancées du service d’Orthopédie de l’hôpital des Enfants malades à Paris.
- Salle d’opération
- Salle de plâtre
- séance d’ultraviolets
Le Docteur Lelièvre décédera le 17 avril 1915 à l’âge de 32 ans, 6 mois après son épouse.
L’Institut orthopédique n’ayant plus de chirurgien. Madame Lelièvre, la mère d’Henri, fait appel au Docteur Denet. Il ne souhaite pas s’installer à Sées, mais accepte d’être présent le temps de trouver un remplaçant. D’autres médecins, tels le Docteur Ducros, de Sées, ou le Docteur Donck, venu de Belgique, et le Docteur Gevraise prendront son relais.
Le 14 juin 1940, l’institut est bombardé. Cinq fillettes et une religieuse meurent sous les décombres. Les graves dommages subis par l’Institut au cours des bombardements amènent au transfert des services dans une propriété de la Congrégation de la Providence, à Juvigny-sous-Andaine près de Bagnoles de l’Orne. Ce transfert va permettre un développement devenu indispensable compte-tenu des nombreuses demandes d’admission non satisfaites faute de place.
source : http://www.laclairiere.asso.fr/wp-content/uploads/2011/09/Historique-Association-Marie-Ange-MOTTIER.pdf